AGEMS – Association genevoise des Etablissements Médico-Sociaux

Jean-Marc Guinchard

 

Travailler ensemble pour trouver des solutions optimales

L’AGEMS (Association genevoise des Etablissements Médico-Sociaux) met en avant la communication et les rassemblements afin d’explorer divers sujets et de trouver des solutions optimales. Elle favorise la collaboration entre ses adhérents, les autorités du canton et de nombreux acteurs pour discuter et travailler sur les défis quotidiens auxquels ces établissements sont confrontés. Pour discuter de ses initiatives et ses objectifs, Bien Vivre est allé à la rencontre de Jean-Marc Guinchard, qui occupe le poste de secrétaire général de l’AGEMS.

Pouvez-vous nous présenter l’AGEMS ?

Fondée en 2015, l’AGEMS est une petite association avec huit établissements médico-sociaux membres qui représentent environ 800 lits. Elle est membre à part entière de Curaviva, association faîtière suisse des EMS, et applique la charte éthique de cette dernière. Nous fonctionnons avec deux comités, un premier, le « comité directeur » qui regroupe les différents directeurs de nos établissements membres et un second qui s’occupe lui de la stratégie de l’association pour les années à venir. C’est un petit groupe qui permet une meilleure réactivité lors de la prise de décisions. Nous entretenons aujourd’hui de meilleurs rapports avec la FEGEMS avec laquelle nous travaillons conjointement, notamment sur la modification de la loi qui régit les établissements pour personnes âgées et doit être présentée au Grand Conseil prochainement. Un autre sujet sur lequel nous collaborons activement est le renouvellement de notre convention collective. L’un des objectifs de celle-ci est que la commission paritaire, c’est-à-dire la commission qui regroupe les syndicats et le patronat et qui veille à l’application de la CCT puisse reprendre vie. On a bon espoir que cela reprenne ; en effet, une commission paritaire qui est active est une commission qui faire vivre la convention collective.

La modification de la loi sur la protection des données est entrée en vigueur au 1er septembre 2023. Comment celle-ci impact-elle vos membres et quelles solutions avez-vous imaginé ?

L’application de cette nouvelle loi pose pour toutes les entreprises et davantage en EMS beaucoup plus de difficultés que la loi actuelle. Elle impose notamment de désigner un responsable de la protection des données au sein de chaque établissement et signifie aussi pour nos membres que les différents conseils de fondation et/ou comité doivent signer un document assez important dans lequel il s’engage à faire respecter toutes les dispositions de cette nouvelle loi. Si celle-ci est assez entravante et compliquée à gérer, pour les EMS cette réalité est d’autant plus vraie. Par exemple, pour mettre le nom de l’un de nos résidents sur la porte de sa chambre il faut désormais avoir son autorisation et ce pour chaque changement alors que celui-ci n’a pas toujours une capacité de discernement nécessaire pour pouvoir faire ce choix ce qui demande des ressources humaines et administratives très importantes pour nos membres. Nous avons beaucoup été aidé par notre association faîtière CURAVIVA qui a établi un protocole et cahier des charges avec toute une série d’indications qu’ils ont su extraire et exploiter de cette nouvelle loi tout en les intégrant et les adaptant au secteur de la personnes âgée. C’est un travail de tous les jours et nous accompagnons nos membres en restant au plus proche d’eux.

Quelles actions ont été mises en place récemment par l’AGEMS ?

Un dossier essentiel comportait deux actions de relations publiques : l’une avec le journal de l’immobilier, où chaque EMS avait la possibilité de publier un court article sur une activité ou un résident, et l’autre consistait en une collaboration fructueuse avec Leman Bleu dans l’émission « Demain ». Cette émission a connu un succès surprenant, que ce soit en termes d’audience en direct ou de diffusion ultérieure. Nous avons vivement encouragé chaque EMS à diffuser cette émission sur leurs chaînes internes pour accroître leur visibilité et montrer que la vie en EMS est animée. Cette initiative a permis de mettre en avant le fait que la vie en EMS est une expérience dynamique. Bien que différente de la vie à domicile, elle préserve tous les droits des résidents, y compris l’accès à leur propre chambre et un espace privatif. Elle présentait une image positive de ces établissements, mettant en avant le fait que les résidents peuvent mener une vie tout à fait normale malgré les problèmes de motricité ou encore de perte de conscience.  Au niveau de la formation, nous essayons de faire passer à l’ensemble du personnel un message fort avec une mise en situation qui démontre la difficulté d’une personne âgée à se mouvoir ou à réaliser des choses du quotidien. Pour cela, nous utilisons le système Age Man, une sorte de salopette connectée lestée de poids qui place son utilisateur dans la peau d’un senior et démontre toutes les difficultés qu’il peut rencontrer. J’ai moi-même testé cette activité et je n’ai pas réussi à me relever seul d’un lit. C’est vraiment parlant et ça permet à tous de mieux comprendre quels sont les besoins réels de nos résidents tout en se projetant davantage.

AGEMS
pa JM Guinchard
Rue de Rive 16 – CH-1204 Genève
jmguinchard@agems.chwww.agems.ch