
29 Août Anthony von Allmen
Président du Conseil communal du Locle
Le Locle, une ville qui va connaître de nombreux changements
Inscrite à l’UNESCO, des sociétés horlogères parmi les plus célèbres au monde sur ses terres, une industrie florissante aux nombreux projets à venir… La ville du Locle ne manque pas d’atouts. Pour autant, des défis l’attendent comme l’effacement de son déficit, la mise en place d’importants projets environnementaux ou encore la refonte de son centre-ville. Pour nous parler de l’actualité d’aujourd’hui et de demain, rencontre avec Anthony von Allmen, président du Conseil communal.
Qui êtes-vous Anthony von Allmen ?
Je suis un trentenaire originaire du Locle. Après avoir travaillé dans la communication, entre autres pour le PLR, au niveau cantonal et fédéral, j’ai effectué un virage professionnel en devenant agriculteur, après avoir suivi une formation. Ce retour à la terre était en lien avec ma famille. Parallèlement, j’ai toujours fait de la politique. Dès mes 18 ans, je me suis inscrit dans un parti. L’envie de m’impliquer pour la collectivité, pour une institution m’est toujours apparue comme une évidence. Ainsi de 2012 à 2023, j’ai siégé au Conseil général du Locle. En 2023, j’ai investi le Conseil communal où j’ai remplacé Monsieur Dubois, démissionnaire, puis j’ai été élu lors des dernières élections. L’exécutif est un travail qui me passionne vraiment. Il est très différent du législatif car il fait nettement plus abstraction des couleurs politiques pour trouver les bons consensus pour faire avancer la ville.
Quel est l’enjeu de taille pour Le Locle aujourd’hui ?
Ce qui est de taille aujourd’hui, c’est le chantier qui est en cours : le contournement du Locle et le futur tunnel à venir. Avec une ouverture prévue d’ici 6 à 7 ans, il est temps pour nous de repenser notre futur centre-ville qui va connaître beaucoup de modifications puisque le trafic pendulaire ne sera plus aussi important qu’il l’est actuellement. L’enjeu majeur est d’arriver à le rendre aussi attractif pour les habitants que pour les commerçants, tout en garantissant l’accessibilité. A nous de trouver les meilleurs compromis et nous y travaillons.
Vous êtes en charge de 4 dicastères. Concernant les énergies, qu’est-ce qui vous accapare ?
Les ambitions du canton sont plus ambitieuses que celle de la Confédération puisque Neuchâtel veut avoir décarbonné le chauffage des bâtiments d’ici à 2040. Pour ce faire, au Locle, différents chantiers vont être mis en œuvre comme l’extension du chauffage à distance qui couvrira les besoins de plus de logements. Dans un autre ordre d’idée, nous allons également étendre le réseau d’eau potable à plusieurs zones agricoles. Si cette année, elles ne souffrent pas du manque d’eau, tel n’a pas été le cas en d’autres temps, il est donc nécessaire de pérenniser ces activités, d’où ce projet important. Nous aimerions également faire émerger un projet de centrale à Biogaz valorisant par-là l’activité agricole de notre région.
Et pour les finances ?
Le Locle a un déficit structurel qui ne se résorbe pas. Les mesures à prendre pour assainir cette dette ne vont pas être populaires, j’en suis conscient, mais il est impératif de trouver des solutions. Des pistes existent comme l’imposition qui est par exemple plus faible dans notre ville qu’à La Chaux-de-Fonds. Il faut aussi analyser les prestations fournies et ce qu’elles nous coûtent, certaines d’entre elles n’existent pas dans les autres communes du Canton. Ce déficit a de plus un impact négatif sur la recherche de fonds qui vont nous être nécessaires, par exemple, pour les travaux d’assainissement à mener. Il est donc primordial de prendre ce dossier à bras le corps.
Concernant les relations humaines rencontrez-vous des problèmes ?
A l’image de la ville de Neuchâtel, Le Locle peine à embaucher du personnel qualifié voire hautement qualifié. Notre région ne manque pas de travail pour celles et ceux qui détiennent des compétences avérées. Nous sommes face à des entreprises privées, comme l’horlogerie, qui proposent des conditions de travail très attractives. De notre côté, nous menons une réflexion autour de notre marque employeur que nous pourrions mettre en place pour attirer ces cadres. Beaucoup de choses s’étudient pour résoudre ce problème.
Quelles actions menez-vous pour les affaires économiques ?
Je pense qu’il est primordial qu’une vraie proximité existe entre les entreprises et le Conseil communal. Pour nous faire mieux connaître, pour les aider et les accompagner dans leur quotidien, pour leur faciliter les choses, les échanges sont essentiels. Pour cela, nous allons à leur rencontre. C’est aussi un moyen de connaître leurs ambitions pour le futur. Grâce à cela, nous savons que certaines sociétés envisagent, par exemple, des agrandissements. C’est une aubaine pour Le Locle qui n’en sera que plus attractive et y gagnera au niveau financier, ce qui est important pour les travaux à mener autour de notre déficit.
Quel est le plus grand atout du Locle ?
En vivant au Locle, il n’y a nul besoin de choisir entre la campagne ou la ville. Elles ne font qu’un ! En effet, à quelques mètres, chacun a à sa disposition les très nombreuses infrastructures urbaines et les vertes prairies et forêts. En fait, c’est comme un petit village mais avec toutes les fonctionnalités qui rendent son quotidien agréable !
Ville du Locle
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Photo principale : © B. Vaucher