AVDEP – Association Vaudoise des Ecoles Privées

Jean-Louis Dubler – Daniel Hammer

 

Adaptabilité, souplesse et innovation

L’AVDEP, Association Vaudoise des Ecoles Privées, représente plus de 50 établissements qui accueillent quelque 16 000 étudiants de tous les continents. Force vive du canton par l’attrait qu’elles suscitent, elles ont pour points communs de savoir faire preuve d’innovation et d’offrir une qualité d’enseignement qui fait leur renommée à l’international. Pour nous parler de l’actualité du secteur, rencontre avec Jean-Louis Dubler, président de l’AVDEP, et Daniel Hammer, secrétaire général.

L’AVDEP tient un rôle fondamental

En 1940, l’association a été créée par des directeurs d’écoles privées qui devaient faire face, alors, à de grandes difficultés en raison de la guerre qui faisait rage en Europe. En se réunissant, ils ont voulu unir leurs forces face aux autorités publiques et l’Etat afin de faciliter l’entrée des étudiants étrangers, les frontières étant fermées, et travailler à la qualité de l’enseignement. Aujourd’hui encore, ces buts sont poursuivis grâce aux contacts réguliers que l’AVDEP a avec l’administration et l’Etat. Sa force est importante puisqu’elle représente un réseau associatif, à but non lucratif et apolitique, de plus de 50 écoles privées, regroupant des établissements d’enseignement général et de formation professionnelle, externats ou internats, qui s’adressent à des élèves et étudiant(e)s de tous âges et origines, sans discrimination de race ou confession. De plus, elle est un centre de compétences et de réflexion en matière d’éducation, de droit, de management et de communication qui offre des prestations de conseil et de service à ses membres, en exploitant les expériences de chacun au service de tous.

Le canton de Vaud et les écoles privées, une histoire plus que centenaire

La présence des écoles privées est historique dans le canton de Vaud, certaines étant là depuis plus de 100 ans. Si elles ont toujours été très nombreuses, les années 70-80 ont vu la fermeture de beaucoup de structures spécialement dédiées aux jeunes filles, leurs programmes étant devenus obsolètes. Il a fallu attendre l’arrivée de sociétés internationales d’importance, et leur besoin en collaborateurs maîtrisant parfaitement l’anglais, pour voir de nouvelles écoles, promouvant un enseignement bilingue, s’implanter et redonner un dynamisme au secteur. Aujourd’hui, grâce aux établissements publiques de renom, comme l’EPFL, et les privées, 80% des étudiants étrangers qui viennent suivre une scolarité en Suisse le font dans le canton de Vaud.

Un taux de fréquentation qui devrait aller crescendo

La pandémie a isolé de nombreux élèves étrangers durant plusieurs mois. Ils suivaient alors leur scolarité à distance grâce à des écoles privées qui ont su faire preuve d’une réactivité hors du commun. Aujourd’hui, les choses sont revenues à la normale et les internats retrouvent un taux de fréquentation identique à celui de l’époque. Ce sont ainsi plus de 16 000 élèves qui font leurs études dans le canton de Vaud. Statistiquement tout laisse à penser que ce chiffre va aller croissant. En effet, la Suisse jouit d’une réputation quant à sa sécurité, sa solidité et sa neutralité. Devant les incertitudes géopolitiques mondiales, plus que jamais elle est un pays refuge qui inspire confiance et où les parents n’hésitent pas à envoyer leurs enfants. L’avenir des écoles privées vaudoises en est ainsi que renforcé.

Des atouts qui marquent la différence

Proposer une qualité d’enseignement hors pair est un des atouts majeurs des écoles privées vaudoises. Pour ce faire, elles se démarquent, entre autres, par une adaptabilité sans faille, une adaptabilité qui a largement été démontrée lors de la pandémie. La souplesse et l’innovation sont également dans leur ADN tout comme leur faculté à prendre rapidement des décisions. Grâce à des structures hiérarchiques simplifiées et réactives, elles ont la faculté de mettre en place, dans des délais courts, des projets d’importance. De plus, elles laissent une liberté aux enseignants pour la création de leurs cours ainsi rien n’est uniformisé, une des grandes différences avec le secteur public.

L’intelligence artificielle, une nouvelle arme à gérer avec attention

ChatGPT, pour citer l’agent conversationnel précurseur dans le langage artificiel, a, en peu de temps, pris une importance capitale dans le quotidien de professionnels. S’il peut laisser à penser, pour certains, que l’intellect humain est remisé, ceci est erroné, car l’outil peut être un précieux allié. En effet, grâce à d’autres systèmes arrivés sur le marché, plus performants et permettant de moduler la tonalité d’un texte, les professeurs des écoles privées n’hésitent plus à les utiliser pour la création de contenus pédagogiques adaptés à chaque élève. S’il faut aborder avec enthousiasme ce que l’on peut qualifier de révolution devant l’appui apporté, il est pour autant primordial d’en faire usage avec savoir et recul. Ainsi, les enseignants font appel à l’intelligence artificielle avec les compétences qu’ils détiennent ce qui leur permet de décrypter et de vérifier les informations proposées. De plus, ils les utilisent avec une base de mots clés, importante pour le résultat final. Pour les élèves, il en va autrement puisqu’ils recherchent plus spécialement du texte brut qu’ils ont tendance à prendre pour argent comptant. Là est le problème, car les données fournies ne sont pas toujours exactes. Il est donc nécessaire de faire des recherches, d’analyser, de peaufiner et d’affiner pour avoir un résultat juste et correct. Il reste donc une part de travail personnel importante à réaliser. Pour Jean-Louis Dubler, nous assistons à une révolution qui n’en est qu’à ses débuts.

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Photo de M. Hammer: © Gaëtan Bally – Keystone-ATS