AVEMECS – Association valaisanne des entreprises de menuiserie, ébénisterie, charpenterie, scierie et vitrerie

Maxime Métrailler

 

Une association qui prend de l’ampleur

105 ans après sa fondation, l’AVEMEC devient l’AVEMECS, un petit S qui change beaucoup de choses. En effet, ce dernier est rattaché à la scierie, la dernière branche des métiers du bois qui manquait à l’Association pour être au complet. Plus forte que jamais, elle est sur tous les fronts pour redynamiser son image, promouvoir l’intérêt de faire usage de ce matériau vertueux, attirer les jeunes à s’y former et bien sûr pour défendre les intérêts économiques et professionnels de ses différents secteurs d’activités. Rencontre avec Maxime Métrailler, président de l’Association, pour parler de cette riche actualité.

Tous les métiers du bois sont aujourd’hui affiliés à l’AVEMECS. Qu’est-ce que cela change ?

Notre Association représente quelques 150 entreprises et environ 2000 postes de travail. En voyant nous rejoindre les acteurs de la scierie aujourd’hui nous sommes au complet ! Tous les métiers liés au bois sont présents. Cette fusion renforce l’AVEMECS et nous permet de partager et collaborer encore plus étroitement pour le développement de notre branche et de faire évoluer nos savoir-faire autour d’un matériau qui a le vent en poupe.

Construire en bois est-il aujourd’hui une réalité quotidienne ?

Si nous nous arrêtons à l’exemple mondial, force est de constater qu’effectivement les constructions en bois se développent et prennent de l’ampleur. En Suisse, les choses sont plus lentes même si un magnifique projet autour d’un immeuble de 15 étages va être lancé à Lausanne. En Valais, les choses sont différentes. Si les particuliers ont un réel intérêt pour lui, il en va autrement au niveau politique et nous devons faire bouger les choses. Il nous semble important, lorsqu’une mise à l’enquête est lancée, de s’intéresser à faire une variante bois pour voir si son usage est possible. De plus, les forêts appartiennent majoritairement aux Bourgeoisies et aux communes. Rien n’empêche d’utiliser leurs propres arbres ce qui donnerait d’une part du travail aux forestiers puis à un grand nombre de professionnels du secteur par la suite. Evidemment le coût des ouvrages s’en trouverait impacté bénéfiquement. De plus écologiquement parlant, rien ne pourrait être plus intéressant.

Vous avez décidé de redynamiser votre image. Quelles actions sont menées dans ce sens auprès des jeunes ?

Nos métiers ont tous connu un développement gigantesque dans leurs techniques et dans leur quotidien. La modernité et le dynamisme qui les entourent doivent se retrouver dans notre identité visuelle, raison pour laquelle nous avons fait appel à une société pour donner un nouvel élan. Au-delà du logo, nous allons également travailler à une campagne de publicité que l’on retrouvera sous forme d’affichage, de vidéos sur les réseaux… un large panel d’actions pour interpeller les jeunes à nos métiers et leurs parents également. Energique et originale, nous espérons qu’elle nous aidera à susciter des vocations car nous devons voir le nombre d’apprentis évoluer. Beaucoup de professionnels sont aujourd’hui en fin de carrière et devant le travail que nous avons, il est nécessaire qu’une relève arrive. Il est donc primordial de faire passer le message que le secteur du bois est attrayant, intéressant, que l’on y est heureux et que l’on peut y faire carrière.

Numérique et bois, un duo performant ?

Aujourd’hui, en arrivant au travail le matin, la première chose qu’une large majorité fait est d’allumer son ordinateur. Il fait partie intégrante de nos vies professionnelles. Parce qu’il en ira évidemment de même pour les jeunes actuellement en formation, nous avons décidé de leur mettre à disposition gratuitement, sous forme de prêt, un ordinateur. Nous avions démarré l’initiative en 2020 mais uniquement alors auprès de ceux qui débutaient un apprentissage de charpentier, aujourd’hui ceci s’est élargi à tous les métiers. Cela leur permet ainsi de suivre leur apprentissage de manière numérique et d’être habitué dès les premières heures à l’usage de cet outil incontournable dans le cadre professionnel.

Pour les entreprises, le numérique coule-t-il de source ?

Il est entré dans les mœurs. Il peut aider de manière concrète et importante les entreprises dans la réalisation de tâches telles que la gestion des heures, des salaires et autres charges. Pour ce faire, le Bureau des Métiers a mis en place une première étape dans la transition papier-numérique avec le programme Ebusiness. Ensemble, il nous faut maintenant aller plus loin en créant une application qui en quelques clics permettra de remplir tous les documents, une application qui sera simplifiée et fera gagner du temps à l’utilisateur pour ce que dernier le consacre à son propre travail et non à l’administratif. Nous sommes en route vers des solutions. Cela permettra également à notre filière du bois de continuer à prospérer, à grandir, à attirer des jeunes et à voir nos villes, nos campagnes et nos montagnes accueillirent de plus en plus de constructions en bois.

AVEMEC
c/o Bureau des Métiers
Rue de la Dixence 20 – CH-1950 Sion
Tél. +41 27 327 51 11

Lucien Christe – secrétaire patronal
lucien.christe@bureaudesmetiers.ch www.avemec.ch