Ecoparc

Daniel Oswald

 

«Une association engagée pour le développement durable»

Favoriser l’essor du développement durable, telle est la vocation de l’association neuchâteloise Ecoparc. Interlocutrice privilégiée des organismes privés, publics et para-publics, elle se profile en tant que pépinière de projets novateurs et plateforme de mise en réseau pour les acteurs de l’environnement construit et du territoire. Bien Vivre a rencontré son directeur, Daniel Oswald.

Quelles sont les grandes missions d’Ecoparc?

Ecoparc a été créée en 2000. A l’origine de cette association, la volonté commune de plusieurs acteurs d’unir leurs forces dans le cadre du projet de refonte de la zone de la gare de Neuchâtel, qu’on appelle aujourd’hui souvent quartier Ecoparc. La mission principale de l’association est de faciliter l’essor du développement durable de l’environnement construit. A l’intérieur de ce thème, nous travaillons sur deux volets: le partage d’informations avec les collectivités et professionnels par le biais d’expositions, forums et conférences-débats; et aussi l’initiation et la coordination de différents projets. Nous avons plusieurs fonctions: initiateur, pilote, accompagnateur, disséminateur… Cela va dépendre du type de projets. Le plus souvent nous sommes l’interface entre différentes collectivités (communes, cantons) ou acteurs économiques, et favorisons l’émergence de projets collaboratifs entre milieux publics et privés sur l’Arc jurassien essentiellement.

Pouvez-vous nous en dire plus sur son organisation?

L’association est pilotée par un comité de 13 personnes avec une co-présidence, un secrétariat et une trésorerie. Je dirige l’association avec mon équipe composée de 4 personnes. Nous sommes plutôt des généralistes du développement durable avec chacun des orientations spécifiques, comme la géographie urbaine et sociale, l’ingénierie de l’environnement, ou encore pour mon cas la géologie avec une expérience de 10 ans dans l’industrie en gestion qualité environnement et sécurité.

Parmi les projets phares soutenus par Ecoparc, sQUAD, un projet transfrontalier pour le développement de quartiers durables. Quelle est son origine et quel rôle joue l’association?

Ce projet Interreg réunissant de nombreux partenaires, s’inscrit dans la suite du projet «Eco-Obs: observatoire transfrontalier des écoquartiers» qui a émergé dans un contexte de multiplication des projets d’aménagements transfrontaliers. Il a pour ambition, via une plateforme internet, de créer un Centre de compétences en planification et suivi des quartiers durables impliquant non seulement des actions d’observation et d’évaluation (référencement des projets de quartiers durables) mais également des échanges d’expérience et de savoir-faire entre les acteurs, du conseil dans l’accompagnement de projets et de l’organisation de formations. L’association est responsable de la région de l’Arc Jurassien suisse.

Ces dernières années, les activités de l’association ce sont orientées vers une nouvelle thématique: l’écologie industrielle. Pouvez-vous nous en dire davantage?

Nous travaillons avec le public et le privé pour la gouvernance, l’animation et la gestion des zones d’activité, qu’elles soient existantes ou en développement. L’écologie industrielle est une approche novatrice qui consiste à considérer une zone d’activité comme un ensemble et à favoriser l’émergence de synergies entre les entreprises de sorte qu’elles aboutissent à une gestion et utilisation durable des ressources. Notre rôle consiste à réunir l’ensemble des acteurs concernés, acteurs économiques comme collectivités publiques afin de les aider à mettre en place des actions communes en fonction d’intérêts communs.

Vous êtes notamment intervenus sur la commune du Locle dans le secteur des Saignoles. Quelles ont été les actions concrètes mises en place?

La commune du Locle a souhaité initier une démarche d’écologie industrielle au niveau de la commune avec une priorité sur le secteur des Saignoles. Un souhait partagé par les deux entreprises déjà implantées sur le site. Nous avons constitué un comité de projet avec les représentants politiques et techniques de la commune et un représentant de chaque entreprise afin d’identifier et de prioriser les différentes opportunités en termes de mutualisation des ressources et des services sur le secteur. Les premières séances ont abouti à la mise en œuvre de premières actions concrètes, à savoir la mise en place de bus navettes et covoiturage partagés entre les entreprises et la possibilité de mutualiser certains services (par exemple le déneigement).

Vous coordonnez depuis 2008, le programme Energie des Villes de l’Arc Jurassien. Quels sont ses objectifs et est-on aujourd’hui en mesure d’évaluer ses effets?

Ce programme a pour ambition de profiler l’Arc Jurassien comme région phare par rapport aux questions énergétiques avec pour objectif de rapprocher les communes engagées vers l’ambitieuse société à 2000 watts. A ce jour, la démarche en est à sa troisième étape et implique 10 com­munes. Suite à différents bilans énergé­tiques réalisés entre 2010 et 2014 et après avoir tenu compte des conditions météorologiques particulières, l’année 2014 a révélé une baisse de la consommation énergétique de 7% par rapport à 2010. Un excellent résultat qui témoigne de la concrétisation des engagements politiques de plusieurs communes pour réduire leur consommation énergétique comprenant l’assainissement du patrimoine administratif, le développement d’installations photovoltaïques ou encore la mise à disposition de courant vert.

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