FFE – Fédération Fribourgeoise des Entrepreneurs

Jean-Daniel Wicht – David Valterio

 

La formation continue et le développement durable, deux grands défis pour l’avenir !

Après 23 années passées à la direction de la FFE, Jean-Daniel Wicht a cédé sa place à David Valterio, le 1er avril. Homme de terrain, visionnaire et passionné, il se voit confier un poste qui est soumis à de nombreux et importants challenges devant les multiples sujets qui sont sur la table. Pour parler d’hier, d’aujourd’hui et de demain, les deux hommes répondent aux questions de Bien Vivre.

En quelques mots, qui êtes-vous David Valterio ?

Je suis un homme qui revient aux sources puisque j’ai fait mon université à Fribourg. Pour prendre la direction de la FFE, j’ai quitté le Valais où j’étais chef de secteur des associations et de la formation au Bureau des Métiers à Sion. Quand j’ai vu le poste de directeur ouvert, j’ai de suite eu envie de postuler devant le challenge qu’il engendrait. De plus, je connaissais la FFE et Jean-Daniel Wicht par rapport à des projets professionnels communs antérieurs. A compter du 1er mars, j’ai donc démarré officiellement mes fonctions. Durant tout le mois, il est resté à mes côtés pour me familiariser aux dossiers en cours et pour que je fasse connaissance avec de nombreuses personnes du canton. Au 1er avril, j’ai pris seul les rênes sachant que Jean-Daniel est mandaté sur d’autres projets ce qui fait qu’il ne sera jamais très loin. Un gros avantage à mes yeux. J’ai dorénavant la chance d’avoir entre les mains un merveilleux outil de travail qui offre des possibilités énormes de développement et qui en a la capacité. J’entends bien continuer sur la voie tracée tout en apportant mes propres idées.

Quelle est la révolution majeure qui touchera le gros œuvre demain ?

JDW et DV : depuis la pandémie, nous remarquons un problème de pénurie de personnel. Il n’est pas encore dramatique dans le canton mais pour y palier, une des solutions passe par la formation continue du personnel. En avoir et de surcroît qualifié est essentiel. Pour ce faire, nous devons multiplier les propositions de formations continues. Nous avons de nombreuses demandes concrètes à ajouter à toutes celles existantes. Il faut surtout trouver le temps de les mettre en œuvre et les personnes pour les mener. C’est l’important défi de monter en puissance tout en maintenant l’équilibre financier. Nous devons aussi prendre le virage de la digitalisation. Pour certains, elle semble peu compatible avec les métiers du gros œuvre ce qui est faux pour preuve en Valais, déjà, des solutions sont mises en œuvre dans ce sens et les retours sont positifs. Ainsi, nous devons aller de l’avant et convaincre le plus grand nombre que remplacer, par exemple, des machines de chantier par des simulateurs très pointus est possible, de plus ce type de matériel permet d’évaluer au fur et à mesure les performances des élèves. Avec en sus l’e-learning, un autre moyen d’aborder le côté théorique des formations, évidemment par la suite, ces dernières seront toujours suivies de pratique.

Concernant les formations continues, vous parlez de nouvelles propositions. A quoi pensez-vous ?

JDW : nous avons installé au cœur de notre site POLE7 un nouveau parcours de sécurité qui nous permet de faire des formations pour prévenir les accidents du travail. Ce sujet est très important ainsi qu’un autre thème, la signalisation de chantier. Pour avoir vu des chantiers beaucoup trop laxistes au niveau de leur signalisation, une discussion est en cours avec la police cantonale pour la mise en place d’une formation théorique et pratique pour sensibiliser et former le plus grand nombre aux obligations qui entourent ce sujet. Nous devons également penser à tous les collaborateurs des sociétés membres de notre association et fournir des formations pour les services des ressources humaines ou encore pour les cadres techniques. Les demandes et les options ne manquent pas. A nous d’y répondre.

Qu’en est-il du développement durable dans le gros œuvre ?

JDW et DV : voilà un autre très gros sujet qui va nous occuper dans le temps et qui nous oblige dès aujourd’hui à préparer demain. Pour ce faire, la Fédération Fribourgeoise des Entrepreneurs s’engage pour soutenir toutes les démarches visant à diminuer notre impact sur le climat. L’avenir se dessine aujourd’hui déjà et la construction doit y contribuer. Par exemple certaines villes du Nord de l’Europe interdisent, dans leurs marchés publics, l’utilisation d’engins de chantiers fonctionnant à l’énergie thermique ! Nous n’en sommes pas là encore, mais il est indispensable que nous mettions en place des objectifs pour réduire nos émissions de CO2. Pour cela, un groupe de travail formé de membres se retrouve et discute de ce sujet pour proposer au final des mesures volontaires pour répondre aux objectifs de l’ONU en matière de développement durable. Il est nécessaire de convaincre beaucoup de monde ! Par exemple, les normes de construction doivent être adaptées comme certaines règles de construction qui contribuent au gaspillage des matières premières, notamment l’acier d’armature. La FFE travaille donc à trouver un juste équilibre pour tous et ce autant sur les chantiers que pour la qualité de vie des collaborateurs, la sécurité et la santé au travail. Un sujet très vaste mais dont dépend l’avenir de notre planète.

Les jeunes sont-ils attirés par vos métiers ?

JDW : en 2000, nous comptions 120 apprentis. Le chiffre a grimpé au fil des années jusqu’à environ 180. Aujourd’hui, il est retombé à 120. Si nous sommes présents au Forum des Métiers et organisons des journées portes ouvertes pour nous présenter au plus grand nombre, la FFE a pris le virage des réseaux sociaux pour être plus proches des jeunes. Une personne est déléguée à cela au sein de la Fédération et poste régulièrement des informations intéressantes et motivantes pour les jeunes mais aussi pour leurs parents. Nous devons faire comprendre que nos métiers offrent des possibilités d’évolution très importantes, que les passerelles sont nombreuses et que l’on peut y faire une belle carrière.

Jean-Daniel Wicht, vous avec cédé un poste tenu durant 23 années. Un mot de la fin ?

Quand je suis arrivé en 2000, la FFE était totalement méconnue du monde économique et politique du canton. Grâce à mon équipe et au soutien sans réserve des membres, nous l’avons fait grandir, évoluer et devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Pour David Valterio, il reçoit un bel outil de travail qu’il va pouvoir encore développer. Il y a encore énormément d’idées à mettre en œuvre. J’ai pleine confiance en lui en regard de sa formation, son parcours, son côté visionnaire et son intérêt pour la FFE, il a toutes les compétences pour mener haut et loin la Fédération. Il est à mes yeux une chance pour l’association et je suis sûr qu’elle va encore monter en puissance ces prochaines années de par sa forte expérience. Je lui souhaite le meilleur et plein succès pour ce magnifique challenge qu’il saura relever avec enthousiasme !

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