FMB – Fédération des Métiers du Bâtiment

Nicolas Rufener

 

Une fédération engagée au quotidien auprès de ses associations affiliées pour garantir la défense et la promotion du secteur

Créée en 1947, la FMB est l’organisation faîtière de l’industrie de la construction à Genève. Elle regroupe 18 associations patronales représentant tous les métiers du bâtiment, ainsi que leurs caisses de compensation, soit quelques 1400 entreprises, 12 000 travailleurs et un peu plus de 1000 apprentis. Nous avons rencontré son secrétaire général : monsieur Nicolas Rufener qui nous a expliqué les missions de la fédération et leurs évolutions.

Pour commencer, pouvez-vous définir les différentes missions de la FMB et des mises en situation concrètes ?

Dans un premier temps, elle coordonne les actions des associations patronales du secteur de la construction sur les plans politique, économique et social. Pour parler de façon plus précise nous nous battons par exemple pour défendre des conditions cadres favorables à l’industrie de la construction. Depuis quelques années, nous nous sommes engagés dans la mise en place d’un cadre légal garantissant une concurrence plus loyale que ce soit par le contrôle du respect des conditions de travail, par une meilleure analyse des concurrences entres les professionnels avec une prise en compte des forces et des faiblesses des plus ou moins grosses structures qui jusque-là se concouraient sans la moindre règle. Nous sommes là pour que les entreprises soient pérennes et puissent se développer dans un cadre législatif cohérent avec le marché actuel qui subit des évolutions auxquelles nous devons nous adapter. Ces lois ont permis un meilleur équilibre et un retour payant pour les entreprises qui les suivent et qui ont notre soutien. Nous considérons également par exemple qu’il y a une certaine logique à favoriser l’emploi des entreprises du canton que ce soit pour des raisons de développement durable, mais aussi de proximité, de sécurité et donc de productivité. Nous sommes là pour garantir un cadre global qui respecte les valeurs de travail et les besoins du marché. Nous avons aussi la tâche de promouvoir les métiers de la construction et de transmettre les informations sur la formation professionnelle du secteur auprès des nouvelles générations.

Quel impact a eu le COVID sur vos missions ? Sur le marché de la construction et sur ses acteurs ?

L’une des autres missions très importante de notre service est de recevoir l’actualité du secteur et de la communiquer rapidement à nos affiliés pour leur permettre d’être informés des nouvelles lois, directives, mesures concernant leur secteur et de les mettre en pratique au plus vite. Cette mission quotidienne est devenue encore plus prégnante avec la récente pandémie qui a touché le domaine de la construction. Bien moins frappés que les autres secteurs par la crise sanitaire, nous avons été le relais quotidien pour nos associations des mesures versatiles que nous recevions de la part des autorités gouvernementales. Notre rôle d’accompagnement au quotidien a été très important. Nous avons dans un premier temps travaillé de concert avec les autorités pour stopper l’activité que nous considérions comme totalement incompatible avec la pandémie du fait de l’importante densité des chantiers genevois qui ne pouvaient pas continuer à se dérouler en l’état. Dès lors et conjointement avec les associations nous avons mis en place des règles strictes pour pouvoir redémarrer les travaux en minimisant les risques avec notamment des exigences de plans de protection pour les entreprises, mais aussi une responsabilité du maître d’ouvrage et de ses représentants. Nous avons été le relais de communication et de l’explication des informations relatives au RHT, à la reprise avec les nouvelles normes, la règle du télétravail pour permettre à toutes les entreprises de continuer à œuvrer en recevant une information qualifiée. Nous avons été très heureux de constater que des mesures que nous souhaitions voir mises en place depuis des années comme les circuits courts, la réutilisation des matériaux, la valorisation de la formation professionnelle ont pu être mises en œuvre rapidement au nom de la pandémie.

Dans le cadre du projet de développement de la ville de Genève 2015-2030, on remarque que les chantiers sont de plus en plus nombreux. Il y a donc une perspective relativement positive pour le secteur de la construction. Pouvez-vous nous parler des projets actuels et de la nouvelle tendance à vouloir mieux construire en prenant en compte l’impact environnemental pour lequel vous êtes également très impliqué ?

Effectivement, plusieurs projets de logements voient le jour pour permettre de loger la population locale tout en diminuant l’impact environnemental en construisant de façon plus regroupée, plus dense et plus verte avec des services de proximité qui sont mutualisés pour la communauté. Toujours dans le même objectif, ces nouveaux immeubles ont été pensés en utilisant une consommation énergétique et des matériaux avec une composante beaucoup plus verte. C’est l’occasion pour les entreprises locales d’expérimenter ces nouvelles tendances qui s’inscrivent sur le long terme et vont devenir systématiques tant la situation écologique est critique. Pour exemple, on peut citer le nouveau quartier de l’étang de Vernier ou celui du PAV qui s’inscrivent parfaitement dans cette ambition de créer des espaces de vie communs en regroupant les habitants au sein de quartiers fonctionnels où toutes les commodités sont accessibles à pied favorisant une diminution de l’impact sur l’environnement.

Fédération genevoise des métiers du bâtiment
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