11 Fév GastroValais

Stève Delasoie

Imaginer des concepts novateurs pour toutes les facettes du métier

Se questionner sur la vision de la restauration que peuvent avoir les jeunes et y répondre ; se demander quel destin attend les cafés de villages ; se battre politiquement contre des projets inopportuns pour le secteur ou encore faire tomber les à priori et les idées reçues en valorisant les atouts et les forces à travers des portraits de professionnels… quelques exemples de l’actualité de GastroValais, association on ne peut plus active sur tous les fronts. Pour nous donner plus de détails sur son actualité, rencontre avec Stève Delasoie, son directeur.

Quels sont les avantages à être membre de GastroValais ?

Ils sont nombreux ! Notre mission première est de défendre les intérêts du secteur de la restauration à tous les niveaux. A titre d’exemple, nous avons tout mis en œuvre pour voir une proposition de 10 semaines de vacances pour les apprentis ne pas se faire. Autre dossier de taille actuellement : les salaires minimaux. Autant dire que nous sommes en alerte permanente et attendons la suite pour agir s’il le faut. Tout ceci nos membres en sont informés en temps réel, cela leur permet de toujours être au fait de l’actualité. Par ailleurs, nous initions de nombreux projets pour valoriser le secteur qui a des fois une image qui est loin de la réalité du terrain. Pour finir, autre point fort, les assurances sociales qui sont très attractives quand on adhère à GastroValais. En résumé, rejoindre nos 1650 membres est définitivement très intéressant.

Vous parlez de valorisation du secteur et de son image. Un projet est-il à venir ?

Nous avons décidé avec Hôtellerie Valais de casser certaines idées reçues concernant nos métiers. Une liste de tout ce qui pouvait en aller ainsi a été réalisée et durant 3 ans, à raison de 4 vidéos par année faites auprès de professionnels, nous allons rétablir des vérités en cassant les codes. Pour vous donner un exemple, nous allons mettre en avant le travail d’une jeune cheffe à Riddes qui réinvente les plats traditionnels suisses pour montrer que l’on peut s’amuser et se faire plaisir en cuisine. Nous souhaitons aussi mettre en avant le temps que l’on peut se dégager pour passer des moments en famille, parce que nous ne sommes pas H24 au travail. Pour cela des hôteliers du Haut-Valais vont nous accueillir pour que nous partagions leur quotidien, fait de ce type de pause. Ces vidéos seront diffusés sur Canal 9, dans les cinémas tandis que des images serviront pour les médias ou encore des campagnes d’affichage. Je vous invite à être attentif à ces petits films, ils sont très prometteurs !

Un groupe de jeunes chefs de tout horizon, membres de GastroValais, travaille autour de sujets précis qui donnent matière à réflexion. Qu’est-ce qui les occupent actuellement ?

Je voudrais juste revenir sur l’avant-dernier sujet qu’ils ont analysé, la génération Z et sa vision de nos métiers. De ce qu’ils ont pu retirer est né un manga, tiré à 12 000 exemplaires, qui a fait un carton chez les plus jeunes puisqu’il a découlé de l’approche et du ressenti d’apprentis en cuisine. Il a été dessiné par des élèves de l’Ecole d’Art de Saxon. C’est un projet fort qui nous le pensons a et aura une influence sur celles et ceux qui pouvaient avoir des idées préconçues ou s’interrogeaient à investir ce secteur. Pour revenir à votre question, le nouveau sujet à l’étude et l’avenir des cafés de village. Certains ferment ou sont amenés à le faire à courte durée tandis que d’autres fonctionnent à plein régime. Expliquer et comprendre les raisons de tels écarts est important pour apporter des solutions et tout mettre en œuvre pour en voir perdurer le plus possible. Il ne faut pas oublier que ce sont aussi, très souvent, des lieux de vie. Je remercie vraiment les membres qui participent et s’investissent pour ce groupe car leur travail revêt un caractère important. De plus, il permet d’aborder des sujets très différents, la preuve en est avec les deux dont je viens de vous parler.

Tous les 2 ans, le Salon des Métiers à Martigny est le rendez-vous de la jeunesse valaisanne. Comment s’est déroulé la dernière édition ?

On peut parler d’un énorme succès puisque le nombre de visiteurs a battu tous les records avec 31 000 personnes. 9000 sont venus avec les cycles d’orientation et 22 000 de leur plein gré. Ce qui nous a fait plaisir également c’est la forte présence de parents qui montraient de l’intérêt pour les métiers représentés, tout comme leurs enfants. Conscients que ce salon est vraiment important, chaque corporation avait joué le jeu avec des espaces agréables et attrayants. On sentait une réelle énergie chez toute. Ceci est très positif. Pour être plus forts, GastroValais et les métiers de bouche avaient décidé de se mettre ensemble. Le pari a été plus que gagnant car nous avons eu énormément de visiteurs et beaucoup de demandes de renseignements. Il y a eu un engouement certain pour nos professions, un grand bonheur pour nous. Cet événement est la preuve que nous devons toujours continuer à arpenter le terrain, à informer pour que demain encore le Valais reste un canton gourmand où l’on aime mettre les pieds sous la table !

GastroValais
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