JardinSuisse Fribourg

Erich Kaderli

 

Dynamisme et solidarité

Les projets se concrétisent pour JardinSuisse Fribourg ! La convention collective est en place et la première édition de la nouvelle formule du concours des apprentis s’est bien déroulée. Des actualités qui répondent aux objectifs de valorisation des métiers horticoles et de défense des intérêts des quelque 80 membres de la section fribourgeoise de l’association faîtière. Pour en discuter, nous avons rencontré Erich Kaderli, co-président.

Où en est la création de la convention collective et que permet-elle ?

Elle est entrée en vigueur en septembre 2021 et s’adresse aux professionnels membres et non-membres de Jardin Suisse issus du secteur de l’horticulture paysagère dans les régions de Fribourg et de Bejune. Toute la Suisse romande disposait déjà d’une convention collective sauf ces deux zones géographiques donc en leur en proposant une, nous leur assurons des conditions-cadre préférentielles. Avant qu’elle ne soit en place, les professionnels du secteur étaient soumis à la convention collective fédérale. Nous travaillons actuellement à la surveillance de la bonne mise en place de la convention collective qui permettra notamment de mieux encadrer les vacances et les trajets des employés sur les chantiers. Les cotisations payées par le personnel soumis à cette convention collective ont notamment l’avantage de constituer un fond paritaire destiné entre autres à la formation continue. Nous pouvons ainsi proposer des cours gratuits et certifiants aux professionnels du secteur leur permettant de développer leurs compétences afin de mieux s’intégrer dans la branche. C’est notamment le cas des leçons de français dispensées à la main d’œuvre étrangère.

A quels événements participez-vous pour faire connaître vos actions ?

Nous participons au START ! – Forum des métiers qui a lieu tous les deux ans et dont la dernière édition a eu lieu en février passé. C’était la première fois depuis la pandémie qu’elle était organisée en présentiel ! Cette manifestation est idéale pour faire connaître nos métiers aux jeunes à la recherche d’une formation. Le stand de Jardin Suisse est toujours très visité. Des apprentis y montrent comment on travaille au quotidien et construisent un petit jardin ou un muret.

Vous avez organisé la première édition de la nouvelle formule du concours des apprentis en 2022. Quel bilan pouvez-vous tirer ?

Nous avons organisé cette première édition en mai 2022 à Grangeneuve. Elle s’est très bien passée car le temps était clément et nous a permis de rassembler plus de 4000 visiteurs ! Cette nouvelle formule sera organisée tous les deux ans dans un canton différent, la prochaine étant à Genève. Celle de 2022 s’est déroulée sous le signe de La Fête du Paysage et des Jardins. Une trentaine de stands de vente de produits paysagers comme des fleurs étaient installés avec des animations pour les enfants. Le concours des apprentis RegioSkills a opposé dix équipes dont deux pour chaque canton romand et c’est Fribourg qui a gagné. L’équipe a ensuite pu participer aux SwissSkills en septembre dernier avec un succès mitigé. Nous devons revoir le temps de préparation pour être mieux placés la prochaine fois. Il faudra donc pour cela avancer le concours des apprentis pour laisser plus de temps d’entraînement avant les SwissSkills.

La pandémie a encouragé de nouvelles préoccupations dont votre secteur d’activité doit désormais tenir compte. 2022 en a-t-elle encouragé d’autres ?

Depuis le Covid, le jardin a pris une place importante nécessitant de le rendre esthétique et agréable. Une autre préoccupation a émergé en 2022 : celle de la biodiversité. Nos clients sont plus sensibles à l’écologie et favorisent un jardin propice aux insectes et aux abeilles à la recherche d’un habitat. Les prairies fleuries sont ainsi plus populaires que le gazon fauché, tout comme les plates-bandes de fleurs vivaces remplacent la monoculture. En parallèle, les piscines ont tiré leur épingle du jeu pendant la pandémie. Très tendance, le marché est très porteur depuis deux ou trois ans car il fait de plus en plus chaud. La crise sanitaire a permis aux propriétaires d’épargner, ainsi les budgets généralement assez conséquents pour construire une piscine n’effraient plus.

Le secteur de l’horticulture attire de nombreux apprentis, pourtant les postes supérieurs manquent de professionnels. Comment pouvez-vous l’expliquer ?

Nous avons suffisamment d’apprentis dans la branche horticole. Cet attrait s’explique par le travail avec la nature, la créativité requise et la diversité des activités de nos métiers. D’autant que notre travail a l’avantage de présenter un résultat concret, visible et durable qui rend fier celui qui l’a effectué. Malgré cette belle quantité d’apprentis, nous peinons à recruter pour les postes qualifiés tels que les contremaîtres, les architectes-paysagistes et les techniciens. Je pense que les apprentis font un premier diplôme dans notre secteur et s’orientent ensuite différemment pour se tourner vers des métiers qui nécessitent un certificat, comme policier. Mais grâce à la formation supérieure organisée à Grangeneuve, notre secteur aura de nouveaux techniciens diplômés au printemps prochain.

JardinSuisse Fribourg
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