Kipfer Construction Bois

Kipfer Construction Bois, un essor inattendu

 

C’est perché au sommet du village de Bottens, là où il a grandi que nous accueille Cédric Kipfer, dont la petite entreprise a connu un démarrage accéléré. Depuis son ouverture en date du 1er février 2020, l’entreprise de constructions en bois n’a aucun répit. En effet, les particuliers et certains professionnels ont profité de la période de confinement sanitaire partiel pour aménager leur logement ou leurs locaux, à l’intérieur ou à l’extérieur.

La concrétisation d’un rêve

Depuis ses débuts dans le monde professionnel, Cédric Kipfer a toujours eu envie de fonder sa propre entreprise, c’est une vision qu’il avait dès qu’il comprit qu’il ne pourrait probablement pas reprendre la petite exploitation agricole de ses parents. Particulièrement attiré par le matériau bois et conscient des avantages de ce matériau pour la construction, le jeune homme fit d’abord un stage de menuiserie. « J’avais envie de travailler le vrai bois » dit-il en se référant à la diversité de matériaux composites, des dérivés et succédanés de bois existant sur le marché. Complexe, maniable, vivant, le bois demande de faire fonctionner à la fois le cerveau et le corps.

Il découvrit alors que la menuiserie se déroulait surtout à l’intérieur, un hic pour le sportif en quête de mouvement. La charpenterie semblait alors le métier tout indiqué pour sa carrière, car cette activité combine à la fois un travail intellectuel de conception, puis des tâches physiques en extérieur… sans compter les pics d’adrénaline sur les toits ! A la fin de son apprentissage, Cédric Kipfer enchaîna un brevet fédéral de contremaître, bouclé à l’âge de 20 ans. Il poursuivit ensuite son parcours d’employé, fonda une famille et construisit sa propre maison en ossature bois, et ce, de manière quasi autonome. 9 mois et 1500 heures de travail, un engagement pour le moins prenant. Lorsque la charge de travail de son employeur diminua, Cédric Kipfer y vit un signe qui déclencha son envol.

Des projets soignés pour le particulier

La réputation de Cédric Kipfer le précède déjà ! « J’aime les choses finies », déclare-t-il en abordant avec le sourire son côté « maniaque » pleinement assumé. Cette envie de finesse explique le fait que l’entrepreneur aime les complexités de la charpenterie et de la menuiserie, qui invitent à une certaine minutie dans les détails. Malgré une récession avérée, « Les gens recherchent toujours la qualité, le bon marché est toujours trop cher », dit le chef d’entreprise. Jovial, il aime le dialogue et le partage. « Les gens savent comment je travaille, les commandes arrivent par bouche-à-oreille. J’ai également les premiers retours du réseau, recommandés par des nouveaux clients, notamment dans le domaine de l’architecture », se réjouit l’artisan.

Bacs potagers, palissades, terrasses de jardin, changement de fenêtre de toit et rénovations de toitures, cabanon en lames prégrisées pour anticiper le grisage naturel dû au vieillissement du bois, etc. Le printemps 2020 a été riche en aménagements, réparations, etc.

Le bois, un matériau sain

« Le bois a cela de fabuleux, qu’il est local et qu’il est sain dans une construction. Le public adhère aux constructions en ossature bois, plus rapides à ériger et au prix plus intéressant, car ce marché se développe de plus en plus », indique Cédric Kipfer. La charpenterie est un métier qui implique beaucoup de calculs, tant ses applications intérieures et extérieures sont variées. Et les techniques de traitement du bois ont beaucoup progressé. Pour une terrasse, p. ex., l’option du composite a été remplacé par du frêne thermostabilisé (provenance : Europe), un traitement qui stabilise le bois et permet son utilisation dans des chantiers extérieurs.

A l’heure où les discussions vont bon train au sujet de la traçabilité, la matériaux font eux aussi l’objet de législation. « J’offre spontanément du bois suisse, déjà acclimaté à notre région et pour faire travailler notre économie. Et si le prix est le principal critère de choix, il faut parfois s’aligner avec des produits européens ». Et d’ajouter un exemple de barrière en douglas, la version suisse du mélèze, un bois particulièrement adapté à notre climat.

Un esprit de réseau

Cédric Kipfer aime les contacts avec la clientèle et avec les pairs de son secteur. « Les gens ont besoin d’être mis en confiance, ils ont envie de rencontrer les artisans, de discuter de leurs projets, de savoir comment les choses vont se dérouler. C’est plus qu’un conseil, c’est un échange qui vise à trouver la meilleure solution pour tout le monde ». Le professionnel n’hésite pas à s’entourer de ses collègues sur des chantiers qui nécessitent un support en main d’œuvre. C’est un échange naturel qui apporte à la région une belle cohésion entre les artisans.

Avec un agenda saturé pour la fin 2020, Cédric Kipfer ne pense pas ralentir cet hiver. « Aujourd’hui on peut travailler sur les toits en toute saison. C’est plus une question de bien-être pour les ouvriers ». A l’avenir, l’entrepreneur veut constituer une petite équipe pour être fonctionnel en charpenterie, et s’occuper du relationnel client et de l’administration tout en gardant un pied sur le chantier. Si Cédric Kipfer avait l’intention d’attendre 2 ans pour recruter, la situation lui demande déjà de penser à demain. « La forte demande et un heureux hasard ont fait que j’ai déjà trouvé des renforts pour m’accompagner sur les chantiers », dit-il. L’entreprise a engagé un collaborateur qui étoffera l’équipe avec ses compétences complémentaires en ébénisterie.

Kipfer Construction Bois
Chemin en Rosset 1B – CH-1043 Sugnens
Tél. +41 79 739 07 58
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