Niklaus Furger

Président de Viège – Gemeindepräsident Visp

 

« Je veux que les gens puissent vivre, travailler et se divertir à Viège »

Principal centre socio-économique du Haut-Valais, grâce à son industrie chimique fleurissante, Viège est aussi une ville où il fait bon vivre avec une offre culturelle et de loisirs riche et le caractère accueillant de ses habitants. Pour en savoir plus, Bien Vivre a rencontré Niklaus Furger, président de l’exécutif de Viège.

Pouvez-vous nous rappeler les éléments clés de votre parcours ?

Je suis né à Viège et j’y ai effectué ma scolarité obligatoire avant de partir au Collège de Brigue, puis à l’université de St-Gall où j’ai obtenu un diplôme en économie. J’ai débuté ma carrière dans une fiduciaire, avant d’évoluer dans le controlling à la Lonza puis dans divers fonctions à l’UBS Valais. Mon engagement en politique a débuté en 1989 comme Conseiller Bourgeoisiale à Viège. J’ai ensuite intégré le Conseil communal en 1997 avant de devenir vice-président en 2001 puis président en 2011. Depuis 2013, je suis également Député au Grand Conseil. J’ai également l’honneur de présider l’Union des villes valaisannes.

Viège est une ville particulièrement dynamique sur le plan économique. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Viège est le centre économique du Haut-Valais. Son tissu économique est particulièrement riche avec la présence du groupe chimique Lonza et de 550 PME qui représente au total plus de 8500 places de travail. Ce chiffre va encore augmenter avec l’investissement de la Lonza qui a annoncé la création de deux grands projets « Ibex » et « Sanofi ». Ce sont des nouveaux complexes de production high-tech. Il débouchera sur la création de centaines d’emplois. Un dynamisme économique jumelé à une augmentation démographique importante, dû en partie à l’ouverture du tunnel de base du Lötschberg en 2007 avec 18% d’habitants supplémentaires (7800 habitants actuellement). De plus, on compte chaque jour près de 6000 pen­du­-laires qui viennent travailler à Viège.

Parmi les grands projets actuellement en cours, le contournement sud de Viège. Quels sont les enjeux et où en est-on aujourd’hui ?

Long de 8 kilomètres, le contournement de Viège vise à soulager la ville du trafic automobile. Un morceau de ce tronçon va traverser le tunnel de Viège encore en construction, lequel constitue avec le tunnel Eyholz, ouvert dès le 13 avril 2018, le contournement sud de la future autoroute A9. On parle là d’un projet à 1 milliard 700 millions de francs.

Autre chantier important, Rhône 3…

C’est un vaste chantier de 150 millions de francs qui a été engagé en 2009. Qualifié de mesure prioritaire, il combine le renforcement des digues, l’abaissement du lit du fleuve et son élargissement. L’objectif est de sécuriser le pôle industriel viégeois et la population voisine. Les dégâts potentiels en cas de crue dépassent les deux milliards de francs.

Vos priorités pour Viège ?

Je veux que les gens puissent vivre, travailler et se divertir à Viège. Nous investissons massivement pour assurer la qualité de vie. Cela passe par le développement d’infrastructures publiques comme des écoles mais aussi des lieux de culture et de loisirs comme le Centre culturel et de Congrès « La Poste », ouvert en 1991, qui propose une offre riche et variée mais aussi la très attendue patinoire, la « Lonza Arena »,qui accueillera d’ici 2019 plus de 5000 spectateurs. Il s’agit également de planifier le futur de Viège en ayant une vision du développement à long terme intégrant les préoccupations et besoins des habitants. Nous sommes en train de réaliser un plan d’aménagement de la ville, dont une partie importante a été déjà accepté par l’Assemblée générale et du Canton.

Viège compte plus de 60 nationalités. Comment se passe le vivre ensemble ?

Très bien. L’esprit de Viège est très ouvert. Cela s’explique par l’histoire de la commune. Celle-ci était très pauvre avant l’arrivée de la Lonza qui a attirée des travailleurs des cantons voisins mais aussi des pays étrangers. Ceux-ci sont venus s’installer à Viège et ce sont donnés beaucoup de peine pour s’intégrer. La cohésion sociale est très forte à Viège. La commune accueille également 60 requérants d’asile, des jeunes hommes, mais aussi des familles, et tout se passe aujourd’hui bien.

Photo galerie 3: © Christian Pfammatter