Service des hautes écoles

Portrait du Service des hautes écoles du Département de l’économie et de la formation

Le Service cantonal des hautes écoles exerce son activité dans l’ensemble du secteur de la formation de niveau tertiaire (universités et instituts universitaires, écoles polytechniques fédérales, hautes écoles spécialisées, écoles supérieures). Il met ses compétences au service du renforcement de la formation, de la recherche et de l’innovation, au bénéfice des étudiantes et étudiants, des entreprises, et des institutions sociales, sanitaires et culturelles. Très actif, il permet au Valais de renforcer chaque jour un peu plus son image d’un canton attractif pour la qualité de ses institutions de formation.

Créé il y a 20 ans alors que les HES se développaient en Valais, le service avait été à l’origine chargé de mettre en place et d’accompagner le développement des nouvelles écoles valaisannes du degré tertiaire. C’est en 2015, avec la mise en œuvre de la nouvelle loi fédérale sur les hautes écoles, qu’il se réorganise. Nombre de réalisations marquantes sont à son actif : la mise en place de la Haute école pédagogique du Valais (HEP-VS) et de la Haute école spécialisée santé-social Valais (HEVS2), la nouvelle convention de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) l’autonomie de la HES-SO Valais-Wallis ou encore le soutien de la Fondation Formation universitaire à distance Suisse (UniDistance). Pour mener ce travail de fond et de veille, l’équipe compte 19 collaborateurs qui évoluent dans un contexte dynamique où chacun est reconnu pour ses compétences et son implication.

Les actions menées

Les missions du Service des hautes écoles sont centrées sur le pilotage du domaine des hautes écoles et des écoles supérieures, le financement et la surveillance selon les dispositions légales cantonales et fédérales en vigueur. Son rôle de pilotage le porte à identifier les problématiques et défis futurs de la formation tertiaire et de la recherche. Pour ce faire, il analyse le développement et les besoins de l’économie et de la société au travers d’indicateurs, d’enquêtes et d’études diverses. Ainsi, les différentes analyses conduites par le Service des hautes écoles concernant la problématique de la pénurie de personnel soignant ont par exemple amené au lancement d’une nouvelle formation de type école supérieure en soins infirmiers en Valais (cf. interview page suivante).

Des succès « made in Valais »

Toujours à l’écoute de ses partenaires et engagé pour l’avenir de son canton, le Service des hautes écoles cherche à promouvoir de nouvelles formations uniques et à haute valeur ajoutée. En s’appuyant sur deux instituts universitaires présents en Valais depuis près de 30 ans, UniDistance et l’institut de recherche Idiap, le SHE a contribué au lancement d’une formation universitaire unique en Europe : un master en intelligence artificielle réalisé en partenariat avec des entreprises qui engagent les étudiants à l’instar du modèle de l’apprentissage dual, une spécificité suisse. Depuis février 2019, la première volée de ces futurs spécialistes en intelligence artificielle se forment à distance et sont chargés de développer, pour l’entreprise par laquelle ils ont été engagés, les technologies numériques d’avenir. Une dizaine de sociétés partenaires font actuellement partie du programme. Issu d’un partenariat stratégique entre l’institut de recherche Idiap et UniDistance (cf. interview page suivante).

Conscient que l’enseignement à distance dans des formations aussi exigeantes que des études de niveau tertiaire est une formule gagnante tant pour l’étudiant, que pour son entourage et son entreprise, le Service des hautes écoles en fait une priorité de la politique cantonale de la formation tertiaire. Pour attirer ou faire revenir les futurs talents en Valais, le Service des hautes écoles mise sur la qualité, le positionnement unique de ses établissements tertiaires ainsi qu’un cadre de vie attractif. Une excellente employabilité après la formation fait aussi partie de l’attractivité des formations valaisannes de même que la possibilité de réaliser ses études en français et en allemand (formation bilingue). La filière bilingue en physiothérapie est particulièrement attractive aussi pour les étudiants d’autres cantons. Offerte sur le site de Loèche-les-Bains cette filière de la Haute école de santé de la HES-SO Valais pourra accueillir à terme plus d’étudiants dans des locaux entièrement rénovés.

Chaque franc compte

Avec un budget global de 200 millions de francs, le Service des hautes écoles soutient la politique cantonale de la formation tertiaire et de la recherche. Il conclut chaque année plus d’une vingtaine de contrats de prestations avec ses partenaires, les institutions de formation tertiaire et de recherche en Valais. Ces contrats de prestations sont élaborés, négociés et suivis par le Service des hautes écoles. Ils permettent d’avoir un suivi du financement cantonal. Chaque franc investi, permet de lever 5 francs de financement.

Les objectifs pour demain

Le Service des hautes écoles veut être exemplaire : il a été service pilote en introduisant la possibilité pour ses collaborateurs d’être les premiers au sein de l’Etat du Valais à pouvoir faire du télétravail (cf. interview de Violaine Aubry, page suivante). Trois projets de développement durable ont été menés en interne et le SHE encourage les démarches environnementales auprès de ses partenaires. Le SHE s’est fixé pour l’avenir des objectifs en lien avec la santé de ses collaborateurs.

Le Service des hautes écoles est conscient de sa responsabilité à l’égard des citoyens valaisans et en particulier des générations futures. Soutenir le développement de la formation tertiaire et de la recherche en Valais pour un canton plus prospère et moins dépendant est l’engagement du Service des hautes écoles depuis presque 20 ans.

 

Fabrice Costaz
Collaborateur scientifique filière ES Soins infirmiers scientifique, chef de projet

Quelles ont été les étapes pour mettre en place la filière ES Santé ?
Face à la pénurie de personnel soignant, il devenait important de créer cette nouvelle offre de formation. De plus, les jeunes étaient demandeurs et partaient trop souvent la suivre dans d’autres cantons germanophones, qui la proposent depuis longtemps. Pour ces raisons, ce projet, qui a démarré en 2017 et connaîtra ses premiers diplômés en 2020, a vu le jour dans le Haut-Valais. Il est le résultat, sous l’impulsion du canton du Valais, d’une collaboration entre deux écoles valaisannes et d’une bernoise, bénéficiant d’une longue expérience dans ce type de formation.

Si vous faites un premier bilan, êtes-vous satisfait ?
Cette formation est de qualité et après une étude menée auprès des institutions sanitaires ainsi que des étudiants eux-mêmes, les retours sont très positifs. Nous comptons aujourd’hui 66 étudiants là où nous en attendions 45. Nous sommes donc au-delà de nos estimations, ce qui prouve l’intérêt. La Confédération a également réalisé ses propres évaluations et il en ressort une fois encore des résultats probants. Ce format, qui a fait ses preuves en Suisse alémanique et maintenant dans le Haut-Valais, pourrait être reproduit dans le Bas-Valais avec le projet d’une filière à Monthey.

Quels sont les atouts pour celles et ceux qui suivent cette formation ?
Clairement son orientation pratique : 50% de la formation se déroule sous forme de stages sur le terrain. Grâce à cette part importante de formation pratique, quand les diplômés arrivent dans les établissements médico-sociaux (EMS), les hôpitaux ou les Centres médico-sociaux (CMS), ils peuvent rapidement trouver leur place auprès des patients en toute autonomie. L’acquisition de cette autonomie est vraiment un des moteurs de cette formation. Reconnue, elle leur permet de trouver du travail très rapidement.

 

Violaine Aubry
Collaboratrice scientifique, en charge du développement durable au sein du service et travaillant à domicile (télétravail) un jour/semaine

Pourquoi le SHE porte-t-il autant d’importance à l’environnement de travail ?
Certifié ISO 9001 et 14001 tout comme Valais Excellence, le SHE a mis en place un projet, qui a été décidé par l’ensemble des collaborateurs et la direction, sur le thème : santé et bien-être au travail. Un questionnaire a été remis à chacun et l’analyse des réponses a permis de déceler des progrès à faire en matière de gestion du stress. De là, tout le monde a participé à une formation pour apprendre à le gérer au mieux. Comme cette première étape a été satisfaisante, d’autres vont être mises en place pour continuer sur cette voie. Dans un autre ordre d’idée, des actions ont été réalisées quant à l’environnement matériel avec, par exemple, un changement d’éclairage pour une lumière plus douce. Par ailleurs, certains collaborateurs, souffrant de problèmes de dos, ont pu bénéficier de tables adaptées et réglables pour un meilleur confort.

Concrètement, quelle mesure vous permet de mieux concilier votre vie professionnelle et familiale ?
Au sein de l’Administration cantonale valaisanne, il est possible, selon des critères établis, de pouvoir effectuer une partie de son travail en télétravail. Me concernant, ayant des enfants, j’ai pu accéder à cet avantage et j’en suis vraiment ravie. Moyennant le respect de certains critères, tous les collaborateurs de l’administration cantonale – donc les hommes aussi ! – peuvent bénéficier de cette mesure importante dans la conciliation entre vie privée et professionnelle. Certes, les tâches professionnelles quotidiennes à accomplir restent les mêmes mais le déroulement de la journée à domicile se fait plus sereinement. Au SHE, nous sommes une petite équipe et il est important que les liens entre nous soient forts. Ainsi, des actions de travail en commun, en team, pour souder les personnes, sont réalisées régulièrement. Le bien-être est l’affaire de tous et cela fonctionne très bien. Pour preuve, au SHE, jamais un collègue refuse de donner de son temps à un autre !

Pour vous, existe-t-il un modèle parfait ?
Si je prends le cas du SHE, je suis globalement très satisfaite. Bien sûr, j’aimerais que notre vieux bâtiment soit mieux isolé mais c’est anecdotique car au niveau humain, bien que la perfection n’existe pas, nous n’en sommes pas loin. L’ambiance est très bonne, mes collègues sont importants pour moi et surtout, j’ai une supérieure qui sait être à l’écoute et prendre en considération ce que je lui dis. Donc, je peux conclure en disant que l’ambiance ici est très sympa !

 

André Fischer
Collaborateur scientifique, coordinateur du master en intelligence artificielle

Pourquoi proposer un tel master ?
Il s’agit d’une formation unique au niveau universitaire qui permet à l’étudiant d’alterner la pratique en immersion dans une entreprise en tant qu’employé et la théorie avec des cours qu’il suit à distance. Une méthode novatrice qui lui permet en trois semestres de prétendre à un master s’il obtient les crédits correspondants. Ce master est né de la vision du gouvernement pour le Valais du XXIe siècle, soit un canton tourné vers la formation tertiaire, la recherche et l’innovation. Cette formation répond aux besoins de l’économie et qui plus est dans un domaine touché par le manque de spécialistes constaté aussi au niveau national. Avant-gardiste et en phase avec les attentes des entreprises, ce master a été élaboré sur un modèle dual, unique au monde. Ainsi les compétences d’Unidistance, pour tout ce qui touche au côté théorique et le cadre universitaire, et celles de l’Institut de recherche Idiap à Martigny, pour les cours élaborés par ses chercheurs, ont été réunies.

Qui peut accéder à cette formation ?
Ce master est très spécial puisqu’il oblige l’étudiant à avoir un projet concret à développer en entreprise. Raison pour laquelle, ce sont majoritairement les entreprises qui sont demandeuses pour certains de leurs employés. Dans le même temps, les personnes qui ne sont pas dans ce cas là ont accès au master et nous cherchons alors avec elles le projet le plus en phase avec leurs attentes puisqu’elles sont embauchées ensuite par l’entreprise pour pouvoir le concrétiser. Ce paramètre projet-emploi est obligatoire, tout comme la réussite aux tests à passer pour l’admission. Un niveau élevé en informatique et en mathématique est requis. Lancé en février 2019 avec 13 étudiants, nous en attendons une vingtaine pour cette année et pensons connaître une constante évolution puisque ce master ne s’adresse pas qu’aux Valaisannes et Valaisans mais également à tous les autres cantons.

Pourquoi l’intelligence artificielle est-elle demandée ?
S’il est une chose primordiale à savoir et comprendre, c’est qu’elle n’est pas là pour créer mais pour utiliser ce qui est déjà fait en le faisant mieux. C’est un outil qui aide les entreprises de tous horizons, des banques aux industries de la chimie, à se simplifier la vie et à être au final plus efficaces. Pour vous donner un exemple, l’intelligence artificielle est très efficiente dans les tâches répétitives. Un service client, par exemple, se voit poser des milliers de fois la même question, elle peut ici remplacer l’homme et le voir ainsi s’acquitter d’autres missions plus constructives. Nous savons qu’elle est synonyme d’avenir, pour preuve, la Confédération a estimé qu’en 2026, le pays aurait besoin de 250 000 développeurs en intelligence artificielle.

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