UPSA Fribourg

Georges Bovet

 

Un nouveau centre de formation high-tech

Toujours active et présente pour ses membres, l’UPSA Fribourg mise sur le futur avec l’ouverture d’un nouveau centre de formation qui offre un cadre et des conditions de travail totalement adaptés aux besoins d’aujourd’hui et de demain. Dans le même temps, elle s’interroge sur le marché des véhicules électriques qui fait face à plusieurs aléas ralentissant fortement l’engouement des premières heures. Pour nous parler de l’actualité du monde automobile du canton, rencontre avec Georges Bovet, président de l’UPSA Fribourg.

Pouvez-vous nous présenter votre association ?

Notre association soutient ses membres dans le cadre de la formation professionnelle et les accompagne au niveau juridique en cas de litige et pour défendre les droits des métiers de l’automobile. Etant moi-même directeur de mon garage Ford à Grolley, je connais la réalité du terrain avec les tendances et les difficultés, ce qui me permet de mieux accompagner nos membres. Pour en faire partie, les garages doivent respecter des critères de qualité dans le travail effectué, avoir des infrastructures modernes, respecter l’environnement dans leurs tâches quotidiennes et donner une bonne image de l’entreprise. Etre membre de l’UPSA, c’est un gage de confiance pour les clients. Les autres avantages sont de pouvoir profiter d’un rabais de 50% sur les formations professionnelles proposées par l’association, d’être tenu informé des directives fédérales sur le secteur automobile par l’UPSA Suisse et d’agrandir son réseau. Nos membres sont invités chaque année à participer à notre assemblée générale et au repas qui suit. De plus, avec leurs apprentis, ils se rencontrent aussi lors des divers événements organisés par nos soins. Par exemple, le START ! – Forum des métiers qui accueille les apprentis et leurs parents pour découvrir nos formations professionnelles et promouvoir les métiers de l’automobile grâce aux formateurs présents sur les stands. La manifestation se tient tous les deux ans et revêt une importance certaine.

Qu’en est-il des véhicules électriques sur le marché automobile aujourd’hui ?

Si nous avons connu un engouement aux premières heures pour l’électrique force est de constater que la demande stagne. Il y a beaucoup d’aléas autour de cette motorisation qui mettent un frein à l’achat. Pour autant, cela peut être différent selon les cantons. Le Valais, par exemple, qui compte nombre de résidences privées, connaît toujours un fort intérêt car il est aisé d’installer chez soi sa propre station de recharge. Quand on sait qu’en Suisse, 60% de la population vit en location, là les choses sont bien différentes. Les bornes manquent ce qui n’incitent pas à faire le pas. Dans notre canton, qui se positionne au-dessus de la moyenne suisse pour les immatriculations de véhicules neufs, nombre de clients préfèrent se tourner vers l’hybride qui connaît une véritable envolée au niveau des ventes. Une très bonne alternative. Les raisons des questionnements autour de l’électrique et le passage à ce type de voitures sont nombreuses. Une des principales est le prix de l’électricité. Impossible de savoir ce qu’il va devenir et ayant parfois augmenté, il donne matière à réflexion. De plus, quand on souhaite recharger, il faut obligatoirement payer en carte de crédit, ce qui peut aussi apparaître comme négatif pour certains. A tout ceci s’ajoute l’autonomie. Elle est encore souvent trop faible par rapport à ce que l’on connaît pour les moteurs thermiques. De plus, elle diminue encore lorsque les températures hivernales sont basses. Il est impératif si on veut conjuguer le futur avec électrique que des améliorations importantes soient proposées par les marques. Elles doivent se concentrer sur des batteries plus légères, entre autres. Tout ceci explique que la part actuelle des voitures de tourisme avec ce type de moteur est d’à peine 4% dans le pays. C’est vraiment peu. Une autre tendance qui pourrait percer est l’hydrogène car elle est une solution idéale pour l’écologie mais son fort coût de production et sa forte demande en électricité limitent l’engouement des constructeurs pour ce type de carburant. Face à l’interdiction européenne de construire de nouveaux véhicules à moteur thermique en 2035, nous craignons que les activités de service après-vente dans les garages diminuent de moitié car les modèles seront composés de moins de pièces en mouvement et s’useront moins. Les ateliers nécessiteront donc moins d’employés et ces derniers devront être plus spécialisés en raison de la complexité des pièces électroniques présentes dans les futurs moteurs. Tous ces enjeux sont de véritables problèmes pour nos professions et nous regardons tout ceci avec autant d’intérêt que de craintes.

Un nouveau centre de formation a vu le jour. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons ouvert, avec dix autres associations professionnelles, un nouveau centre cantonal dans lequel sont proposées des formations dans divers secteurs. Installé à Villaz-Saint-Pierre, il a été inauguré pour la rentrée 2024 et permet d’offrir à nos 90 apprentis annuels des locaux plus modernes et plus spacieux que les existants de Fribourg. De plus, pour offrir des conditions de travail maximales, l’UPSA Fribourg a investi 1 million pour avoir des équipements high-tech à la pointe des technologies. Ainsi, sur une superficie de 1500 m2, les apprentis se forment autant aux motorisations thermiques, hybrides, électriques que celle de demain à l’hydrogène. C’est donc un parc d’outillage qui répond aux besoins actuels du métier, qui est à leur disposition. Nos quatre moniteurs y dispensent les cours interentreprises en vue d’obtenir un CFC en deux, trois ou quatre ans selon la formation. Ainsi les apprentis pourront devenir assistants d’automobiles, mécaniciens en maintenance automobiles (légers et lourds) ou mécatroniciens en automobiles (légers et lourds). De plus, des cours de Brevet ainsi que des cours en formation continue sont également dispensés dans ces nouveaux locaux. Quant aux cours théoriques, ils continuent d’être donnés à Fribourg. Investir dans la formation a toujours fait partie des priorités de notre association et ce nouveau centre a vocation à assurer la relève du secteur en formant des apprentis avec qualité et professionnalisme. Nous voulons leur montrer que le domaine offre un bel avenir car nombreux sont les garages à fermer faute de repreneur. L’automobile offre aussi un panel de métiers diversifiés et gratifiants. Un autre atout que nous souhaitons mettre en avant auprès de nos apprentis.

UPSA Section Fribourg
Rue de l’Hôpital 15 – Case postale 1552
CH-1701 Fribourg
Tél. +41 26 350 33 00 – Fax +41 26 350 33 03
info@upsa-fr.chwww.upsa-fr.ch