12 Fév UVAM – Union valaisanne des arts et métiers

Marcel Delasoie

Etre en action au quotidien

L’Union valaisanne des arts et métiers (UVAM) regroupe sous une même bannière 31 associations professionnelles et 7 sections locales et régionales. Représentant nombre de secteurs de l’économie, elles englobent 7399 entreprises du Valais romand et 1324 du Haut-Valais, soit une entreprise sur deux du canton. Avec pour but de défendre leurs intérêts d’une seule voix, l’UVAM est concernée par de nombreux sujets d’actualité. Pour nous en parler Bien Vivre a rencontré Marcel Delasoie, son secrétaire général.

Quelles sont les missions et les valeurs de l’UVAM ?

En 2023, le comité stratégique de l’UVAM a décidé de repenser notre vision, notre mission et nos valeurs pour les rendre encore plus fortes. Ainsi notre vision veut que nous soyons le premier partenaire des PME valaisannes pour les questions politiques. Notre mission, quant à elle, est de nous engager pour un environnement économique et politique le plus favorable possible au développement des entreprises locales. Pour finir, nos valeurs reposent sur plusieurs piliers comme l’économie libérale, la démocratie à l’interne de l’UVAM, le respect, l’indépendance, la coopération avec les autres associations et la compétence.

Qu’en est-il des conditions-cadre ?

Notre objectif est de faire évoluer les conditions-cadre afin que les entreprises valaisannes soient les plus intéressantes possibles. L’UVAM met donc tout en œuvre pour que les élus soient attentifs à ce sujet et sensibles aux préoccupations des PME locales. Pour preuve que notre travail est reconnu, nombre ont signé une charte, que nous avons réalisée à l’occasion des dernières élections cantonales. Cette dernière mettait en avant les intérêts à défendre sur certains points importants.

Comment se positionne l’UVAM face à un salaire minimum ?

En Valais, l’initiative pour un salaire minimum a été transmise au Conseil d’Etat, puis au Grand Conseil. Selon l’issue des travaux parlementaires, elle pourrait être soumise au peuple. A l’UVAM, nous sommes contre. En effet, la plupart des branches ont une convention collective. Pour nous ce sont les patrons et les syndicats qui doivent, selon les secteurs, fixer les choses en fonction de la situation financière. En mettant en place un salaire minimum, certains seront obligés d’augmenter leurs prestations pour s’en sortir, à l’image des coiffeurs. Pire encore, l’agriculture devra faire exploser ses prix de vente. Il n’y a donc rien de bon dans cette initiative et nous ferons tout pour aller contre.

L’UVAM, et deux autres entités, sont à l’origine du salon Your Challenge, dédié aux jeunes. Qu’en est-il de l’édition de février dernier ?

Depuis 2008, Your Challenge, organisé tous les deux ans à Martigny, est le rendez-vous incontournable de la jeunesse valaisanne qui peut y découvrir tous les secteurs économiques du canton. Plus de 40 associations sont présentes et rivalisent d’originalité pour présenter leurs métiers. En amont de la venue, chacun se prépare en classe en faisant un premier choix des professions qu’il souhaite découvrir. Une fois sur place, un tour général est réalisé puis après chacun peut aller à sa guise sur des stands qui l’intéressent. Ce salon est vraiment important puisqu’il permet d’échanger avec des chefs d’entreprises présents et avec des apprentis en formation. Il donne aussi l’occasion de toucher, d’essayer, de vivre quelque chose ce que des recherches sur internet n’offrent pas. Il permet aussi de valoriser les apprentissages et de montrer aux jeunes que 90% des patrons ont démarré avec un CFC. On peut faire carrière, évoluer, grandir, réussir grâce à lui. Il est souvent un premier tremplin vers d’autres diplômes. Et parce que la diversité des formations est très large, il faut savoir que le Valais accueille chaque année 2000 nouveaux apprentis.

Que proposez-vous à vos membres pour qu’ils se rencontrent ?

L’UVAM participe en qualité de partenaires à différents événements phares et importants pour l’économie valaisanne, à l’image du Rendez-vous économique de la Foire du Valais. Par ailleurs, une manifestation se démarque par son envergure : La Rentrée économique valaisanne. Nous collaborons à son organisation avec différentes entités du canton. Ainsi chaque année, 400 à 600 personnes y participent ce qui est primordial pour le réseautage, les échanges et le partage d’informations de qualité. Pour la rendre plus attractive, elle se déroule toujours au cœur d’une entreprise locale qui peut ainsi mettre en avant son savoir-faire. A l’occasion de l’édition 2023, nous nous sommes retrouvés chez Aïsa SA à Vouvry. Peu connue, discrète, elle n’en reste pas moins une société d’importance majeure en Valais puisqu’elle est leader mondial de la fabrication de machines pour la création de tubes de dentifrice. En 2024 nous avons tenu la REV au sein de l’entreprise UNIVERRE Pro Uva à Sierre, leader dans l’offre de tout contenant en verre et dans son recyclage.

Les découvrir, passer du temps ensemble, échanger ont été comme d’habitude des moments fortement appréciés et qui, nous le savons, permettent aussi de faire émerger des opportunités bénéfiques pour le développement économique de notre canton.

Comment se porte l’économie valaisanne à ce jour ?

2024 a vu le PIB valaisan progressé modestement et un certain tassement au niveau du développement économique. Certains secteurs, comme la construction, connaissent des difficultés d’approvisionnement en matériaux dues aux différentes crises et guerres. Pour autant, le Valais joue sur plusieurs tableaux et a un potentiel pour croître économiquement. Il y a de l’emploi dans notre canton et la stabilisation des taux d’intérêt à un niveau assez bas est un atout important. Nous restons donc confiants tout en ayant toujours un œil sur ce qui se passe de toute part.

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